149 Studio : la transmission au cœur de la musique niçoise !

Aujourd’hui, nous prenons le cap vers Nice pour découvrir un lieu emblématique de la musique niçoise : le 149 Studio. Cet endroit a été créé par des musiciens, pour des musiciens, nous explique Grégory, son créateur. Découvrons ensemble l’histoire du 149 studio qui se réécrit constamment.

Pour vous, c’est quoi un studio ? 

Le 149 studio est bien sûr un endroit où l’on enregistre de la musique, mais ça va bien au-delà. C’est avant tout un merveilleux endroit de rencontres, de création et de partage. Au 149, on essaie de créer de belles rencontres artistiques entre nos différents artistes. Un bon studio doit également réfléchir aux projets au maximum afin d’amener le projet de l’artiste à son apogée.

Pouvez-vous nous raconter l’histoire du 149 studio ?

Nous avons créé l’association RUBASKAPEU Production en 2004 pour cadrer l’activité de nos deux groupes de musique. Nous avons loué un hangar pour en faire notre local de répétition et à côté de cela, je faisais des études d’assistant de production. C’est donc tout naturellement que nous avons commencé à prêter les locaux à nos amis musiciens, puis à les louer pour en faire profiter les autres à partir de 2009.

La création du studio associatif est donc parti d’un réel besoin et nous pratiquons des tarifs assez bas pour garder l’accessibilité du studio aux musiciens amateurs qui n’ont pas forcément de gros budgets pour réaliser leurs projets.

Quelles sont ses spécialités ?

Étant musicien multi-instrumentiste, je touche à de nombreux genres musicaux et je suis la même philosophie avec le studio. À partir du moment où la musique est faite avec sérieux, passion et partage, l’artiste est le bienvenu au studio. 

Au niveau technique, nous faisons de la prise de son, de l’arrangement et des mix. On fait peu de mastering car à ce stade d’avancement du projet, nous préférons le renvoyer vers une personne dont c’est le métier et qui aura une oreille fraîche sur le projet.

De quel type de matériel disposez-vous ? 

Nous avons 3 cabines de prises de son : une de 37m2, une autre de 16m2 ainsi qu’une cabine de prise de voix. Le control room fait 20m2 et notre espace d’accueil est assez grand aussi, ce qui nous permet d’y organiser des showcases. Nous disposons d’une Console TAC Scorpion II (Amek), de préamplis externes, universal audio… Je travaille aussi depuis quelque temps avec le système Slate digital, qui permet la modélisation de micro et de pièces d’écoute. Pour en savoir plus sur l’équipement, vous pouvez consulter leur matériel ici.

À qui est-il destiné ?

Notre studio s’adresse à tout le monde, qu’importe leur niveau de professionnalisation, et est suffisamment grand pour accueillir des groupes. Nous faisons tous types de prises de son : musique, livre audio, pub, prise de live en itinérance avec du matériel mobile pour nous rendre à des concerts ou festivals…

Quel degré d’accompagnement proposez-vous aux artistes ? 

Au niveau de l’association, nous avons une licence d’entrepreneur du spectacle donc on fait beaucoup de gestion de contrats et de carrières de groupes, ainsi que de la coproduction en studio. Nous proposons également des coachings pour les artistes qui viennent enregistrer au 149, tant au niveau de l’interprétation que de l’arrangement.

Au niveau de l’accompagnement, une partie de mon premier groupe de musique qui fait partie de l’association a créé un label de production reggae en 2008, qui s’appelle 149 records. Ils accompagnent les sorties de singles, albums et les tournées des artistes.

Une petite anecdote à nous raconter ? 

Il y a beaucoup d’anecdotes de rencontres incroyables, d’artistes avec qui nous travaillons maintenant alors que nous écoutons leur musique depuis notre enfance… Nous nous occupons notamment de la carrière solo de Papet-J, du groupe Massilia Sound System.

Mais pour l’anecdote drôle, j’ai un client qui, à la fin d’une session d’enregistrement me dit “c’est pas mal, mais j’aimerai bien que la guitare soit plus mauve et que les enceintes sonnent plus comme des cordes vocales.

La crise sanitaire vous a-t-elle impacté et comment vous êtes-vous adapté ?

Évidemment, la crise sanitaire nous a impacté comme tout le monde, tant au niveau du studio que des artistes qu’on gère. Nous avons fermé et tout mis en stand-by en Mars, tout en essayant de travailler sur la post-production ou de l’enregistrement à distance avec certains artistes à distance. 

À la réouverture après le premier confinement, entre mai et septembre, ça a été le rush le plus incroyable que j’ai connu depuis l’ouverture du studio. Il y avait à la fois les projets des artistes qui avaient été décalés pendant la crise, mais également ceux qui ont trouvé beaucoup d’inspiration dans cette période inédite.  

Au second confinement, nous avons pu rester ouverts mais seulement aux professionnels, ce qui représente environ 50% de nos clients. Nous avons donc profité pour aussi faire un rafraîchissement des locaux, avec des rénovations et de la nouvelle décoration.

Des projets à partager ?

Comme nous avons une très grande hauteur sous plafond, nous aimerions créer un étage avec une troisième room de 50m2. Ce projet verra peut-être le jour en 2022 !

Avant la pandémie, je travaillais aussi avec un artiste qui a un projet d’album où il fait des featurings avec des artistes partout dans le monde, dans les langues locales. Ce projet n’a pas de visée commerciale, le partage et la transmission des cultures sont au cœur de l’idée de l’album. Nous l’accompagnons dans sa tournée de création et avons hâte de pouvoir continuer ce projet quand les voyages seront autorisés à nouveau.

Nous remercions Grégory pour ce moment de partage autour de son studio à côté de Nice. N’hésitez pas à pousser les portes du 149 à La Trinité pour réaliser vos projets artistiques aux côtés de musiciens professionnels et expérimentés. Pour trouver d’autres studios à côté de chez vous, rendez-vous dans nos interviews de studios.